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INSÉMINATION ARTIFICIELLE Gènes Diffusion résolument tourné à l'Ouest

Premier résultat du consortium génétique franco-polonais (EBP), le taureau polonais Border a intégré le catalogue holstein de l'été 2015 de Gènes Diffusion, avec un Isu de 171.

Après son implantation réussie en Pologne, Gènes Diffusion se tourne vers la Bretagne pour y développer les inséminations.

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Le consortium génétique franco-polonais, signé en mai 2015 entre le Shiuz Bydgoszcz et Gènes Diffusion (GD), a donné naissance au premier programme de sélection européen holstein. GD s'assure ainsi une prise de participation majoritaire dans une entreprise de sélection qui pèse plus de 600 000 IA holsteins par an. À l'est, le groupe explore les marchés chinois et russes, où il a initié la création d'une filiale afin d'y exporter des doses charolaises destinées aux croisements industriels. En France, sa stratégie de développement s'oriente toujours plus à l'Ouest. En 2014, une cinquantaine d'inséminateurs ont déjà réalisé 112 000 IA dans les départements normands et en Ille-et-Vilaine. « Après cinq ans de mise en oeuvre, le résultat de notre activité dans l'Ouest est désormais positif », se félicite Alain Guillaume, le président. Prochaine étape : recruter des inséminateurs sur toute la Bretagne. Cette ouverture à de nouveaux territoires revêt bien sûr un enjeu économique : « Malgré l'avènement de la génomique qui permet d'accélérer le progrès génétique, notre programme de recherche est coûteux. Il nous faut donc augmenter la base des inséminations utilisatrices pour diluer nos charges fixes. »

En effet, en matière de recherche et développement, les projets ne manquent pas. Après le lancement de son index de synthèse GD Scan, comprenant deux indicateurs de santé du pied, GD a créé son programme de sélection en race normande. Le brevetage de son propre dispositif de sexage des semences suit son cours, de même que le projet d'ouverture du génotypage à la voie mâle. Enfin, GD ne cache pas son intention de devenir une breed society, comme l'y autorisera le règlement européen dès 2016 (voir L'Éleveur laitier juillet-août 2015). Pour chaque race, celui-ci prévoit qu'une ou plusieurs breed society soit agréée pour conduire un programme de sélection et tenir le livre généalogique.

Aux éleveurs de choisir leur schéma

Cela devrait aboutir à la diffusion d'index différenciés selon l'entreprise dont ils émanent. Dans ce nouvel environnement concurrentiel, le conseil d'administration s'est prononcé pour un partenariat élargi avec les structures existantes, et non pour l'intégration ou la fusion : « Il faut développer des synergies avec les organismes de contrôle de performances partout où cela est possible, souligne Alain Guillaume. Nous considérons que les données appartiennent aux éleveurs et que ces structures doivent respecter leurs choix dans les transferts de données vers telle ou telle entreprise de sélection. »

JÉRÔME PEZON

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